A la rencontre des réfugiés

Les JO – bannière de l’équipe olympique des réfugiés

Comme des milliards d’humains, nous avons vibré lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Nous avons cherché des yeux les bannières des délégations des populations avec lesquelles nous allions vivre pendant 1 an : les thaïlandais, le Myanmar et l’équipe olympique des réfugiés. Les jeux sont lancés ! L’appel à la paix est lancé ! Filippo Grandi, le haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a reçu ce soir-là les lauriers olympiques. Le sport comme vecteur d’inclusion, comme vecteur de rencontres.

Nous n’avons pas pris grand-chose dans nos bagages. Mais nous avons tous nos paires de baskets, pour marcher, courir, jouer avec des raquettes, apprendre le takkraw – D’ailleurs, un big up à Alexis qui a offert aux garçons un ballon pour tester ce jeu très populaire en Thaïlande !

Les jeux olympiques… Cela permet de planter de belles graines chez tous les jeunes : nos enfants comme les jeunes réfugiés, et tous les enfants du village. Que Filippo Grandi nous inspire !

La zone orange : n’y allez que pour une raison impérative.

Nous sommes au Km48 qui est dans la zone Orange définie par le ministère des affaires étrangères : il est déconseillé d’y aller, sauf raison impérative.

« La majeure partie de la frontière avec la Birmanie est déconseillée sauf raison impérative. Cette recommandation inclut les points de passage ouverts aux étrangers, en raison des risques de brigandage transfrontalier et de l’existence de nombreux trafics. Le franchissement de la frontière hors des points de passage autorisés est illégal et peut entraîner de graves conséquences (disparition de plusieurs ressortissants français) »

Quelle raison impérative aurions-nous pour « braver » cette recommandation ?

« Dès que le visage de l’autre apparaît, il m’oblige » nous dit Emmanuel Levinas. C’est exactement la raison. Nous avons déjà expérimenté « l’appel impérieux » à nous engager auprès de « l’autre » qui souffre ou en situation de grande pauvreté au fil de nos rencontres en France et à l’étranger.

La suite est une série de rencontres et d’opportunités. Depuis que nous avons exprimé notre désir de partir en mission aux bonnes personnes, les planètes s’alignent pour notre départ. On nous propose de vivre 1 an au Km48 pour aller à la rencontre des réfugiés birmans, dans un village d’une ethnie akha. Et nous voilà « happés » : nous allons rencontrer des « sans » : des familles sans papier, des enfants sans école, des ethnies sans racine locale, des enfants sans parents, des réfugiés sans retour possible dans leur village d’origine. Et ces rencontres vont nous engager.

Voilà notre « raison impérative », entrer en relation, nous engager dans ces relations. Dominique que nous avons rencontré sur la plage d’Ezer avant de partir nous partageait cette phrase de Bachelard : « Loin que ce soit l’être qui illustre la relation, c’est la relation qui illumine l’être ». Une simple invitation à sortir de soi et de ses propres repères. D’abord créer de la relation ; créer des équipes. Cela peut demander un effort pour accepter de sortir de sa zone de confort sans autre projet que de créer la relation.

A la rencontre des réfugiés…

Alors, dans cette histoire, il s’agit d’aller à la rencontre. En effet, Il s’agit d’être au service de ceux qui sont dans le besoin et particulièrement les réfugiés birmans. Evidemment, nous ne jouerons pas en terres étrangères; nous n’irons ni dans les zones formellement déconseillées (extrême sud et frontière birmane nord-ouest) ni dans des manifestations ou rassemblements politiques. Mais nous prendrons le temps avec les personnes.. Etre là tout simplement.

et me poser toutes vos questions ; j’aurais grand plaisir à échanger avec vous.

Et soutenez notre projet au sein de Missions Etrangères de Paris ? Cliquez sur ce lien !

A bientôt, Camille

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