Départ, direction Barhein
Dernières rencontres à Paris, ambiance détendue des JO dans la capitale. Nous profitons de cette douceur de vivre jusqu’au bout … Avant la grande traversée pour notre arrivée au Km48.
Dans un premier temps direction Barhein. L’avion contourne et évite soigneusement l’espace aérien libannais, tout comme celui d’Israël, de la bande de Gaza. Une manière de nous rappeler déjà que la douceur de vivre n’est malheureusement pas partout !
Stop de connexion à Barhein, ce pays qui paraît artificiel, avec ses constructions sur la mer. Un probable pays de contrastes forts humains.
Arrivée à Bangkok
On se rappelle ces sorties d’avion ou d’aéroport ou la moiteur et la chaleur collent à la peau. L’ambiance est lourde mais il ne pleut pas. Récupérés par le Père Edgar et le couple Kao du centre de Klong Toey. Eux sont à plein temps dans les bidonvilles de Bangkok. Nous n’avons qu’un très bref aperçu de la situation et Lena, jeune volontaire échange avec nous à ce sujet : misère, violence familiale, drogue… Nous découvrirons ce monde un peu plus lors d’une prochaine visite. Le temps est pour nous au repos et à une petite promenade du parc…. Avant le bus de nuit…
Et enfin Km 48
7H et quelques après… 3h22, arrivée à la gare routière de Mae Sot. La perception du temps est déjà bien différente. En milieu de nuit, familles, personnes âgées, femmes et hommes seuls attendent patiemment leur prochain bus prévu pour 6h30.
Nous aurons quant à nous la chance de n’attendre que jusqu’à 5h du mat’ : Le père Alex, levé tôt vient nous chercher.
Premières impressions
Nous sommes attendus au KM48. Les volontaires et les locaux nous ont préparé notre petit chez nous. Antoine et moi avons une grande chambre qui fait également office de salon, avec salle d’eau et toilettes. Les enfants : une petite chambre et une salle d’eau.
Très vite, nous nous apercevons que nous sommes bien mieux lotis que la plupart des locaux.
Car c’est un luxe d’avoir ses toilettes et sa douche au sein même de la maison. Nous avons même parfois un peu d’eau tiède voire chaude – Carrelage au sol et non comme on le voit souvent, terre battue ou bambou… Moustiquaires aux fenêtres. Bref, nous avons l’essentiel et nous nous habituons très vite à cet environnement. Les enfants, eux, ne font aucun commentaire à ce sujet – une fois l’apprentissage des toilettes douchette faite 😉
Le village est assez joli en soit, principalement du fait qu’il soit entouré de jolies collines sauvages et de terres agricoles. Les maisons quant à elles sont parfois en dur, parfois en bambou, tôles ou plastique. Quand on n’a pas les moyens, on fait avec ce que l’on trouve.
Montée d’adrénaline de l’arrivée au KM48
Très vite, nous sommes plongés dans le rythme intense de la mission. On croise Efflam et Alixia qui partent quelques jours plus tard après plus d’1 année de mission chacun : ils sont chargés d’émotions ! Comment serons-nous dans quelques mois ?
De jeunes volontaires italiens remplissent également la paroisse. Il y a du monde. Nous sommes dans la vie en communauté.
Tellement de choses nouvelles ! Tellement d’enthousiasme dans nos premiers pas. Les enfants sont très vite accueillis par les enfants de la paroisse qui les prennent sous leurs ailes. Ils prendront le chemin de l’école très rapidement.
Quant à nous, les journées sont consacrées aux visites des malades et personnes isolées ; visites des villages et quartiers birmans, English camps ou enseignement d’anglais dans les 12 écoles, découverte du Km48, apprentissage de la langue thaï.
En soirée, activités pour les enfants de la paroisse : anglais, sport… Les week-end sont également destinés à la vie de la paroisse et des activités des enfants (sortie à la cascade, partie de foot, visites des malades…)
Le rythme est intense. Les émotions sont fortes, parfois heureuses, parfois douloureuses. Car, nous prenons en pleine figure la réalité de la pauvreté et des conditions de vie de certaines personnes. Et pourtant les sourires sont là. La générosité des personnes malgré leurs petits moyens est une sacrée leçon de vie pour nous tous. La présence des pères et de tous ceux qui les aident apporte une vraie lumière au quotidien de ces personnes dans le besoin. Alors nous aussi, on se donne à fond.
Et pourtant une immense fatigue
Le corps est soumis à multiples bouleversements. Au bout de 15 jours de notre arrivée au Km48, nous ressentons tous une grosse fatigue. Un rappel qu’il est malgré tout important de se protéger si l’on souhaite tenir dans la durée ; Il y a tant de choses à faire ici et nous sommes heureux de faire partie de ce petit truc en plus dans la vie des personnes. La force et l’énergie dont font preuve le père Alex et Mathia sont une source d’inspiration pour garder le cap.
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