Partir : risques ou opportunités, camille-grand-dufay

Poser le pour et le contre

Avec ce choix de partir en mission humanitaire, Il faut mesurer le pour et le contre : risques ou opportunités ?!

Très clairement, il y a forcément une part d’aléas qui, dans la balance, peuvent être de véritables freins dans la prise de décision :

Que va devenir notre situation professionnelle après notre retour ? En ce qui me concerne, je prends en effet le risque de perdre tous mes clients. Ceux qui viennent depuis longtemps et qui auront certainement besoin de continuer un accompagnement ; ceux qui sont nouveaux et avec qui le lien vient de se faire.
Financièrement, comment gérer cette année sans revenu ?
Quitter ses proches, apprendre à nouer de nouveaux contacts ;
Arriver dans un pays où les codes ne sont pas les mêmes; devoir tout construire pour seulement quelques mois / années ; la peur de rentrer et peut-être se sentir complètement déconnectée de l’environnement dans lequel on se trouve.
Et la scolarité des enfants ? Vont-ils retrouver le niveau, le rythme à leur retour ? Vont-ils renouer facilement avec leurs amis ?

En soi, tous ces freins sont bien souvent une raison de ne pas faire le pas : pas le bon moment ! Trop d’incertitudes

Comment transformer ces risques en opportunités ?

Surtout ce qu’il faut savoir c’est que beaucoup d’entreprises sont assez ouvertes aux années sabbatiques, particulièrement s’il existe une communication en terme de RSE – la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Les entreprises traitent cette interruption comme un congé maternité qui dure. C’est une question d’état d’esprit : partir pour mieux revenir ! A chacun de le présenter et de le voir ainsi
Financièrement, comme nous avons accepté de partir minimum 1 an, nous avons un contrat Volontariat Solidarité Internationale – VSI – avec l’association avec laquelle nous partons, qui prend donc à sa charge nos billets d’avion, le logement, la nourriture sur place. Les charges sont donc limitées. Il y a aussi d’autres leviers : mise en stand-by des remboursements de prêts, location de son logement…

Pour ce qui est des amis : les vrais copains seront toujours là. N’est ce pas une chance de pouvoir enrichir ses amitiés en les intégrant dans notre projet?

La scolarité des enfants : en ce qui nous concerne, ils seront scolarisés localement; nous garderons un petit lien avec le système français en travaillant quelques matières à distance ; et pourquoi ne pas utiliser cette occasion pour développer un lien multi-culturel entre les écoles ? Les enfants ne vont-ils pas s’enrichir de cette expérience autrement que par la scolarité à proprement parler ?

Quel est le bon timing : le choix de la raison – il y a clairement des moments meilleurs que d’autres pour partir : combien de temps puis je partir sans que cela ne mette en danger mon éco système ? chacun est différent, chacun a ses contraintes. De notre côté, un an nous semblait cohérent avec nos activités pros mais aussi pour limiter la grosse rupture pour les enfants avec leurs amis et leurs repères.

Alors une fois ces risques levés, ce qui reste c’est que nous allons vivre une expérience unique qui nous portera toute notre vie ! Une opportunité de se développer et de s’enrichir sur bien des domaines, et surtout humainement !

En conclusion,

Alors partir : risques ou opportunités ? Risques ET opportunités !

Il est impossible de prédire ce qui va se passer pendant et après. Nous pouvons seulement rester dans la confiance et dans l’espérance que les choses iront pour le mieux pour nous et nos proches ; et cultiver cette flamme qui nous fait grandir. Nous rentrerons certainement changés et ce qui se passera alors à notre retour est impossible à imaginer.

Parfois, clairement ce n’est pas possible de partir : problèmes de santé, financiers, proches en difficulté… Il s’agit en soi de jauger ses peurs et les risques ; et de vérifier s’il est possible de les dépasser seul ou en famille pour être disponible aux opportunités.

Et vous ? Pourquoi ne partiriez-vous pas ?

N’hésitez pas à me poser toutes vos questions ; j’aurai grand plaisir à échanger avec vous.

Et pour soutenir notre projet au sein de Missions Etrangères de Paris ? Cliquez sur ce lien !

A bientôt, Camille

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